Consommons circuits courts...

Dans un monde ou 1 milliard d’êtres humain n’arrivent pas à se nourrir correctement la question agricole est d’une importance capitale. Selon l’ancien président de l’INRA Bertrand Hervieu, interviewé par la Croix, l’agriculture française se dirige vers trois types d’exploitations agricoles : une agriculture de « firme », exploitant de grandes surfaces, « branchée sur la bourse de Chicago » et destinée à alimenter les marchés mondiaux ; une agriculture familiale investissant des domaines spécialisés (arboriculture, élevage, viticulture,…) ; une agriculture de « résidence » qui transforme ses produits, met en place des activités annexes et se dirige sur les circuits courts.
Ces deux dernières catégories sont les principaux moteurs d’une agriculture de proximité, orientées vers le bio et les circuits court. Ces fameux circuits courts dont la presse et les candidats vous parlent, les chambres d’agriculture les mettent en place. Mais comment aller plus loin ? Peut-être en suivant l’exemple de nos voisins Turinois. Ceux-ci sont passés à la vitesse supérieure en installant des Hypermarchés en circuit court. Nous pouvons le faire. Des lieux symboliques, comme la nouvelle tour Oxygène qui va prolonger le centre commercial de la Part-Dieu ou le pôle de commerce et de loisir de Confluence (deux programmes HQE), peuvent abriter ces établissements. Sur les modèles développés par les chambres d’agriculture, la région devrait, via ses fonds d’innovation (Rhône-Alpes Création), participer au financement de telles structures.
Cela ne résoudra pas le problème de la faim dans le monde. Mais l’une des clés pour avancer sur ce problème reste que chacun mange ce qui est produit prêt de chez lui. Charité bien ordonnée commençant par soi-même mettons ce type de circuit en place chez nous avant de proposer aux agriculteurs du sud d’y revenir.
Merci à Gaspard Lépine pour sa contribution.